Expositions passées

Depuis sa fondation, Montréal a été profondément marqué par la contribution des communautés religieuses féminines. Femmes d’action, elles ont été enseignantes, infirmières, missionnaires, architectes, musiciennes, etc. À l’origine des premiers services à la population, elles ont structuré les bases de notre système social moderne. Cette exposition met en lumière la diversité, parfois surprenante, de leur implication dans la communauté montréalaise et l’étendue de leur legs. Que sont-elles devenues? Sont-elles toujours dans l’action?

La Maison Saint-Gabriel souligne ses 50 ans de vie muséale avec une nouvelle exposition Curiosités et trésors. Elle regroupe des objets et des œuvres remarquables, choisis pour l’histoire qu’ils révèlent.  Certains d’entre eux appartiennent à la Congrégation de Notre-Dame depuis plus de 300 ans, d’autres se sont retrouvés dans la collection du musée selon d’étonnantes circonstances, mais tous ont une signification historique majeure. Un florilège exceptionnel!

Entre 1665 et 1671, environ 82 chevaux débarquent en Nouvelle-France. Élevée en vase clos, leur descendance s’adaptera parfaitement aux conditions climatiques difficiles du Canada et créera une nouvelle race, celle du cheval Canadien. Par la suite, ces chevaux se développeront rapidement pour atteindre le nombre d’environ 14 000 en 1763. Cette exposition souligne le 350e anniversaire de cet événement historique.

Mission accomplie pour les Filles du Roy! En 1700, la population de la Nouvelle-France a triplé et, pour la première fois, le nombre des habitants nés au pays dépasse le nombre des immigrants venus de France. Pourtant, dans ce nouveau pays, la vie n’était pas facile. Inventives et tenaces, les Filles du Roy ont déployé tous leurs talents pour mettre au monde leurs enfants, les élever et les instruire. Fières d’être parties pour la famille!

Les Filles du Roy embarquent au port de La Rochelle pour la grande traversée qui durera trois mois! D’où viennent-elles? Qui sont-elles? Quelle est leur dot? Quelle sera leur destinée?

Objets de séduction, de travail ou de confort, les chaussures reflètent l’évolution des mœurs et des modes. Du soulier de bœuf à la ballerine, sans oublier la botte patriote, cette exposition ludique retrace l’histoire de la chaussure au Québec, avec un clin d’œil à la mode du 21e siècle.

Pendant tout le 17e siècle et jusqu’au début du 19e siècle, l’étain est le matériau le plus souvent utilisé pour fabriquer les petites pièces de vaissellerie pour servir, verser, manger et boire. Au 20e siècle, l’étain perd son usage utilitaire pour devenir objet plus décoratif. Le musée possède une collection d’étain importante qu’il dévoile à travers cette exposition.

La Maison Saint-Gabriel présente sa nouvelle exposition temporaire Verre et re-verre. Elle retrace l’histoire du verre à Montréal, de l’artisanat à la production industrielle qui débute à Montréal vers les années 1850, jusqu’à aujourd’hui, époque où le recyclage devient essentiel dans les processus de fabrication.

La recette de base du verre – un mélange de sable, de soude et de chaux chauffé – est la même depuis des siècles. Mais il a fallu attendre la fin du 19e siècle pour que les objets en verre, rares et précieux alors que confectionnés à la canne à souffler, deviennent des objets de consommation de masse avec l’avènement des machines automatisées.

Désormais accessibles à toutes les classes sociales, les objets en verre ont transformé les habitudes des ménagères. À toute heure du jour, ces contenants, bouteilles, flacons, plats ou verreries servent aux diverses tâches domestiques, puis sont souvent réutilisés. Aujourd’hui, ils sont recyclés pour servir à nouveau. L’exposition Verre et re-verre nous parle du verre, de son industrieet de son recyclage, en évoquant l’histoire de l’usine, installée depuis 1905 à Pointe-Saint-Charles, sur les anciennes terres de la Maison Saint-Gabriel et appartenant aujourd’hui à O-I (Owens-Illinois), le premier producteur mondial du verre.

Les objets présentés dans l’exposition font admirablement le lien entre les différentes époques de la production du verre industriel de ses débuts à aujourd’hui. Ils font partie de la collection du musée et de collections privées.

La Maison Saint-Gabriel présente pour la première fois sa magnifique collection d’orfèvrerie avec une nouvelle exposition temporaire intitulée De l’argent plein la vue… À cette occasion, des pièces exceptionnelles sont montrées au public, soit une cinquantaine d’oeuvres, dont la plus ancienne date de 1695 et la plus récente de 2001.

Les vases sacrés offerts en 1695 par la recluse Jeanne Le Ber aux Dames de la Congrégation de Notre-Dame font partie de cette exposition, ainsi que plusieurs oeuvres françaises qui ont échappé aux grandes fontes des pièces d’argent, ordonnées en 1689 et en 1709 par Louis XIV pour financer ses campagnes de la guerre de la ligue d’Augsbourg et de la guerre de succession d’Espagne. Le Québec conserve de 20 à 25 % des pièces d’orfèvrerie française sauvées de ces fontes. Trois de ces oeuvres font partie de l’exposition De l’argent plein la vue… C’est à ne pas manquer!

Une quinzaine d’autres pièces d’orfèvrerie française, rassemblées pour la première fois depuis plus d’un siècle, font également partie de l’exposition. Les orfèvres de Nouvelle-France sont bien sûr à l’honneur avec des pièces de Paul Lambert dit Saint-Paul, un des orfèvres les plus talentueux et les plus prolifiques, ainsi que des pièces de Jacques Gadois dit Mauger, le premier orfèvre né au Canada, d’Ignace-François Delezenne, le seul orfèvre à avoir eu une carrière enviable sous les deux régimes, et du célèbre François Ranvoyzé.

Outre ces oeuvres incontournables, l’exposition montre aussi des exemples d’objets manufacturés au XIXe siècle, alors que débutent les productions en série. Qu’en est-il du travail artisanal de l’argent aujourd’hui? Certains artisans continuent à travailler ce métal précieux avec des techniques séculaires tout en renouvelant le vocabulaire décoratif et formel. C’est le cas de Carl Poul Petersen et de la coutelière Chantal Gilbert dont il est aussi possible d’admirer le travail.

Les jardins de l'Histoire... 1608-17600Cette histoire de jardins débute à une époque où les connaissances botaniques sont en pleine effervescence. La botanique, qui a pris un véritable essor en Europe, est bouleversée par la découverte des Amériques et de ses étranges espèces. Les habitants de la Nouvelle-France, riches de ces nouveaux savoirs, vont apprivoiser une autre nature, généreuse, mais au climat sévère. Ils apportent avec eux leurs plants, leurs semences et leurs ambitions. C’est une confrontation entre deux mondes, avec en toile de fond la nécessité de se nourrir et de se soigner. Même si la rudesse de l’hiver et des travaux de défrichage fait peur à certains, ceux qui surmontent ces obstacles seront récompensés par l’abondance et ne connaîtront jamais la famine alors que bien des gens mouront de faim en France au cours des terribles années 1693-1694.

L’ethnobotaniste Daniel Fortin, consultant pour cette exposition, propose de débuter notre exploration en 1608, alors que Samuel de Champlain fait défricher une terre, sur la côte de Beaupré, pour établir son Habitation, «afin de faire des jardinages pour y semer nos grains et graines, pour voir comme tout succéderait, d’autant que la terre paraissait fort bonne». Cette terre généreuse va attirer de nombreux Français, de toutes origines, jusqu’en 1760, date de la conquête anglaise. Au fur et à mesure que la société s’organise, les jardins prospèrent et épousent les différents styles de vies des nouveaux habitants. Voilà pourquoi les jardins des métairies, des couvents, des apothicaires, des nobles et des colons se développent différemment.

Tous les visiteurs seront enchantés par l’aspect concret de leur visite, car ils pourront visiter le jardin de la Métairie, un jardin à la fois conventuel (celui des Soeurs de la Congrégation de Notre-Dame) et également de ferme. Ce jardin a d’ailleurs été recréé en collaboration avec l’ethnobotaniste Daniel Fortin en 2002, et il reproduit un potager à la façon du 17e siècle.

Qui a inventé le fer à repasser? Quelles formes a-t-il pris au cours des siècles? Comment repassait-on les fraises du 16e siècle ou les froufrous de la fin du 19e siècle? Comment est-il devenu si sophistiqué aujourd’hui et pourquoi de moins en moins de gens l’utilisent? La Maison Saint-Gabriel vous propose, dès le 10 mai 2007, une exposition «clin d’oeil» sur les petites histoires du fer à repasser, d’hier à aujourd’hui. Intitulée Repassez nous voir…, elle met en vedette des objets de la collection du musée et nous parle de l’invention, de l’art du repassage et de l’art tout court.

Les origines du fer à repasser sont millénaires. Il était utilisé en Chine, plusieurs siècles avant Jésus Christ. Suivre son évolution à travers le temps, c’est aussi suivre l’évolution des tissus et les progrès de la technologie.

Vous serez étonnés de voir comment les raffinements du costume ont entraîné l’invention d’instruments de repassage surprenants. Cette exposition met en évidence l’esprit inventif des artisans des siècles passés. Ils ont ainsi créé des fers à repasser originaux ayant des fonctions particulières, comme par exemple un fer servant à faire les fameuses fraises, très à la mode au 16e siècle.

Mais bien entendu, l’évolution du fer à repasser est reliée étroitement à l’évolution technologique, du développement de la sidérurgie à celui de l’électricité. Aujourd’hui, les fers à repasser sont des chefs-d’oeuvre d’efficacité… et pourtant l’évolution des tissus et de nos styles de vie fait qu’ils sont de moins en moins utilisés!

Nos artistes vont-ils prendre le relais? Cette exposition vous montre aussi les utilisations inusitées de cet instrument, avec les fers à repasser ludiques d’artistes comme Pellan ou Anne-Marie Sirois. Voyez comment ils ont détourné son utilité de façon aussi artistique… que humoristique.

À l’occasion de son 40e anniversaire, la Maison Saint-Gabriel rend hommage aux artisans avec sa nouvelle exposition temporaire dont l’ouverture est prévue le 14 mai 2006. Intitulée Cent fois sur le métier…, elle met en vedette les objets de la collection du musée, façonnés au cours des trois derniers siècles, et veut montrer comment ceux-ci, ayant d’abord une fonction utilitaire, ont également été conçus avec le désir de les rendre beaux. Pendant des siècles, les artisans du Québec ont créé ces objets avec modestie, persévérance et un formidable sens de l’esthétique. Ils ont créé un style unique, à la source de la relance des arts décoratifs au 20e siècle.

L’idéologie du terroir, qui a dominé le discours durant les trente premières années du 20e siècle, a suscité un intérêt marqué pour ce patrimoine. L’élite intellectuelle canadienne-française le considérait comme des témoignages d’une tradition à préserver et avec laquelle il fallait renouer. Ces objets sont devenus des sujets d’étude en raison de leur intérêt ethnographique, historique ou décoratif. Un changement de statut s’est alors opéré et ils sont devenus des pièces de collection prisées. En transformant la Maison Saint-Gabriel en musée en 1966, les Soeurs de la Congrégation de Notre-Dame s’inscrivaient dans cette volonté de conservation et de compréhension de leur patrimoine. Faïences, porcelaines, orfèvrerie, mobilier, tissus, dentelles, ustensiles en bois ou en étain… des pièces uniques de la collection sont montrées dans cette exposition, et leur histoire y est révélée.

La grande tradition artisanale québécoise est plus vivante que jamais. La Maison Saint-Gabriel a voulu faire un lien avec le présent et met en évidence des oeuvres contemporaines dans l’exposition. Ceci permet de mesurer l’évolution du concept même de la beauté, sa pérennité ou sa superficialité. Mais une constante reste immuable: l’artisan met toujours son coeur et son talent au service de son oeuvre… jusqu’à la perfection!

La Maison Saint-Gabriel propose à ses visiteurs dès le 12 mai 2005, une nouvelle exposition temporaire, intitulée: Un mariage à trois! Un mariage harmonieux et durable, puisque cette exposition illustre comment, à travers l’histoire, de la Nouvelle-France à aujourd’hui, la nature a inspiré l’art et la poésie d’ici.

La nature du Nouveau Monde a émerveillé les premiers habitants venus d’Europe. La richesse de la flore, avec toutes ses nouvelles espèces, a suscité un intérêt passionné. Nouveaux légumes, nouvelles fleurs, nouvelles façons de cultiver. Les premiers herbiers voient leur apparition, comme de nombreuses descriptions de l’usage des plantes utilisées dans la pharmacopée amérindienne. Rapidement ce nouvel univers inspire des artistes et des écrivains.

Dès le 18e siècle, la botanique gagne ses lettres de noblesse avec les travaux de Linné, qui propose un système de classification encore en vigueur aujourd’hui, ou les écrits de Buffon, qui rend accessibles avec son Histoire naturelle, toutes ces découvertes. Peu après, la vision britannique de l’horticulture se répand et influence le Canada français. L’amour des fleurs gagne du terrain au19e siècle et, plus que jamais, marque les arts et les lettres. Au siècle dernier, après la révolution industrielle, le mythe de la nature évolue, revêt de nouvelles significations et parallèlement, influence d’autres artistes.

Cette fascinante corrélation entre nature, art et poésie est révélée par cette superbe exposition, proposée par la Maison Saint-Gabriel. Présentée dans la salle d’exposition de la grange, elle prend tout son sens dans le cadre du site exceptionnel du musée. Celui-ci est abondamment fleuri, et son jardin potager, recréé dans l’esprit du 17e siècle, montre mieux que tous les discours, la force puissante de la nature.

Entre le ciel et l'enferAvec sa nouvelle exposition 2004, la Maison Saint-Gabriel soulève une page d’histoire du Québec… rarement évoquée – celle du quotidien de milliers de gens qui se souciaient avec application du salut de leur âme. L’exposition Entre le ciel et l’enfer retrace les rituels, pratiques et croyances populaires des siècles derniers. Des pèlerinages aux confréries, toute une panoplie de dévotions assurait, à ceux qui les pratiquaient, le meilleur moyen de trouver le chemin du ciel et d’éviter celui de l’enfer.

Vivre ici et maintenant ou vivre pour trouver le salut éternel… question de philosophie, de choix personnel, mais aussi une pression sociale qui influence tout un chacun. Aux siècles derniers, à Montréal, une ville fondée avec une mission évangélique, le choix est clair et inéluctable, il faut vivre et surtout sauver son âme.

Par contre, dans le quotidien, le pragmatisme et les goûts personnels l’emportent, ajoutant couleurs, vie et mystères d’une façon parfois spectaculaire à tous les rituels. C’est cet aspect populaire que met en valeur la nouvelle exposition 2004 de la Maison Saint-Gabriel. Elle rappelle aux plus âgés l’époque des pèlerinages et des processions où la foi s’exprime avec intensité. L’exposition Entre le ciel et l’enfer évoque la statuaire avec le culte des Saints et de la Vierge Marie, modèles de vie avant l’époque du vedettariat. Elle lève le voile sur les confréries, encore auréolées de mystère. Elle nous montre les petits gestes pieux accomplis, jour après jour, pour gagner son paradis.

Dès le 8 mai 2003, la Maison Saint-Gabriel présente sa nouvelle exposition itinérante: Sur les bancs d’école en Amérique française. Cette exposition retrace, de main de maître, toute l’aventure de l’école française en Amérique depuis l’arrivée des premiers colons, au 17e siècle. Elle fait revivre le quotidien des petites écoles, et nous démontre comment l’école a été – et est toujours – le reflet de notre société.

Au 17e siècle, on est savant lorsque l’on sait lire, écrire et compter. Ce qui n’est pas le lot de tous… En France, pour permettre l’alphabétisation, le clergé et les communautés enseignantes initient les petites écoles que des femmes, pour une bonne part, contribuent à rendre gratuites et publiques.

Ce sont également deux femmes qui vont jouer un rôle de premier plan dans l’établissement des écoles en Nouvelle-France. En 1639, Marie de l’Incarnation ouvre la première maison d’enseignement en Nouvelle-France, au couvent des Ursulines à Québec. En 1658, Marguerite Bourgeoys ouvre la première école à Ville-Marie. C’est une école mixte où l’on apprend, pour la première fois, le catéchisme en français, et non en latin. Les enfants y apprennent aussi à lire, et s’ils y restent assez longtemps à écrire et à «jeter». «Quant à l’écriture, cela n’étant point nécessaire à de pauvres filles, ce serait un temps qu’on leur ferait perdre et qu’elles peuvent employer plus utilement en d’autres choses.» (Jeanne Le Ber) Ces autres choses sont bien sûr les travaux ménagers, «… et autres ouvrages propres aux personnes de leur condition, leur apprenant surtout à se tenir proprement et à confectionner leurs hardes.»

Ainsi en 1668, lorsque Marguerite Bourgeoys achète la Maison Saint-Gabriel, elle en fait tout d’abord un ouvroir, l’ouvroir de la Providence, soit un genre d’école ménagère, où une vingtaine de jeunes filles de Ville-Marie apprennent à tenir maison, à broder et à filer la laine.

Au fil des siècles, la petite école en français s’étend à l’Acadie, à l’Ouest canadien, généralement sous l’égide des communautés religieuses. La notion de savoir et d’école évolue au rythme des changements de société. En 1960, l’enseignement se laïcise. Mais encore aujourd’hui, la Congrégation de Notre-Dame, la communauté fondée par Marguerite Bourgeoys, continue à jouer un rôle important dans l’éducation des femmes, partout dans le monde.

Du 12 mai au 15 décembre 2002, la Maison Saint-Gabriel met en vedette la rose, son histoire et ses nombreux admirateurs, dans le cadre de sa nouvelle exposition temporaire intitulée Allons voir si la rose… Une exposition qui prend toutes ses couleurs, en lien avec la visite du jardin historique de la Maison Saint-Gabriel où poussent de nombreux rosiers anciens.

La rose débute son extraordinaire carrière dès le Moyen Âge avec le célèbre Roman de la rose, alors que de nouvelles sortes de rosiers (comme le rosier de Damas, le rosier des parfumeurs!) sont apportées en France par les Croisés. Elle devient l’emblème de tout l’Occident chrétien. Au 16e siècle, elle trouve des chantres inconditionnels en Ronsard, Jan Antoine de Baïf ou Clément Marot. Au 17e siècle, elle franchit l’Atlantique. Elle fait partie des premières fleurs apportées en Nouvelle-France par Champlain (1613). De Québec à Montréal, les jardins s’ornent alors de rosiers galliques et de rosiers centfeuilles qui prodiguent, en plus de leur beauté, les bienfaits de leurs vertus médicinales. Les visiteurs retrouvent d’ailleurs ces deux types de rosiers dans le jardin historique de la Maison Saint-Gabriel. À partir du 17e siècle, la culture des roses connaît un essor extraordinaire; de nouvelles espèces sont amenées de l’Inde, de Chine, du Japon, et de nombreux hybrides sont créés. La Maison Saint-Gabriel retrace dans son exposition temporaire 2002 Allons voir si la rose… l’épopée fabuleuse de cette fleur en s’attardant aux aspects qui nous touchent le plus.

La rose, source d’inspiration de nombreux artistes et artisans
Au Québec, peintres, sculpteurs, artisans et artisanes illustrent la rose dans toutes ses dimensions. Elle se retrouve sur de nombreuses oeuvres d’art religieux, comme l’exposition en témoigne.

La rose, reine des fleurs célébrée pour sa beauté et son parfum
La rose enchante le regard et éveille l’odorat. Son essence si parfumée entre encore aujourd’hui dans la composition de la majorité des parfums, grâce à un éventail de senteurs, tels la violette, le musc, la pomme reinette, la pêche ou l’ananas.

La rose, matière première de l’apothicaire et du cuisinier
Selon Nicolas Culpeper, pharmacologue du 17e siècle «Des infusions de rose dans du vin calment les maux de tête, les rages de dents, les douleurs oculaires, auriculaires et gingivales ainsi que les maux de gorge.» Les Soeurs de la Congrégation de Notre-Dame l’utilisent dans leur pharmacopée et aiment bien s’en servir dans leur cuisine, comme tous les habitants de la Nouvelle-France.

Rêves d’instruction, rêves de bonheur et rêves d’une vie longue et en santé. Tous les parents ont rêvé d’une vie meilleure pour leurs enfants. D’hier à aujourd’hui, cette exposition capte ces rêves et retrace l’éducation donnée aux enfants canadiens comme celle donnée aux enfants autochtones à la même époque.

En effet, dès les premières années de la colonie, l’éducation des enfants se distingue radicalement de la méthode française traditionnelle, basée sur la crainte. En 1706, l’intendant Jacques Raudot écrit: «Les habitants de ce pays ont une folle tendresse pour leurs enfants, imitant en cela les “Sauvages“, ce qui les empêche de les corriger et de leur former l’honneur».

La Maison Saint-Gabriel explore pour nous ces deux univers et ces deux rythmes de vie qui se sont profondément influencés. Du mariage à la première naissance, puis à la petite enfance, vous découvrirez les coutumes et les croyances des premiers colons et des cultures autochtones. Vous comparerez et vous verrez comment, au fil des siècles, elles se sont croisées, fabriquées ou oubliées.

Une exposition sur l’architecture traditionnelle du Régime français à partir d’un exemple des plus significatifs du 17e siècle: la Maison Saint-Gabriel elle-même! La maison tricentenaire nous révèle sa beauté intérieure.

Réalisée en collaboration avec l’École d’architecture de l’Université de Montréal et le groupe de recherche CAO, cette exposition a été rendue possible grâce à l’appui financier du ministère du Patrimoine canadien, du ministère de la Culture et des Communications du Québec et du Service de la Culture et de la Ville de Montréal.

Outre leur valeur symbolique, les cloches se classent vraisemblablement parmi les moyens de communication ayant maintenu les plus grandes cotes d’écoute de l’histoire.

Elles annoncent les événements heureux ou malheureux et avertissent du danger. Elles rythment et agrémentent nos vies. Sans cesse, elles nous interpellent.

Le langage des cloches obéit à des codes précis. Savons-nous comprendre leurs messages?